Avec l’avancée des nouvelles technologies, l’enseignement est sur le point de connaitre une grande révolution. On imagine facilement des enseignements ultras connectés sur les différents réseaux sociaux. Une nouvelle forme de pédagogie apparaitrait, mais le professeur de demain ne sera pas forcément la caricature du technophile. En se projetant dans un proche avenir, des questions reviennent souvent : les scores remplaceront-ils les notes ? Les performances des élèves seront-elles évaluées par des algorithmes ? Dans un monde en constante mutation, ces nouvelles perspectives pédagogiques ne seraient pas surprenantes.
Le professeur de demain, face technologie
Entre nouvelle technologie et éducation, l’écart se creuse de jour en jour. Les différents outils digitaux et médias sociaux ont totalement chamboulé la pratique des échanges d’informations avec les étudiants. Certaines personnes voient cette transformation comme avantage. Les sceptiques verront au contraire une menace pour l’avenir de l’enseignement. La plupart des professionnels qui œuvrent dans ce milieu sont optimistes quant au futur de l’apprentissage dans quelques dizaines d’années. Ils entrevoient un contexte éducatif moins magistral et linéaire comparé à celui adopté présentement. Les théoriciens de renoms comme Robert Eicihnger l’ont déjà prédit dans leurs précédentes théories.
Selon eux, le niveau de connaissance acquise par les élèves serait à seulement 10 %, le fruit de la formation prodiguée par les enseignants. Ainsi, la grande majorité de l’apprentissage des élèves proviendrait de leurs expériences et interactions. En s’appuyant sur cette théorie, le professeur du futur ne serait plus qu’un instrument auxiliaire à l’apprentissage. Tout le reste du travail serait déjà prodigué par l’omniprésence d’internet comme source d’information. Ces perspectives modernes reposent également sur l’affirmation que les "digital native", c’est-à-dire les générations nées dans l’ère du digital, sont plus enclines à trouver elles-mêmes les informations dont ils ont besoin.
L’enseignant du futur : un adjuvant essentiel
Selon les estimations, dans quelques dizaines d’années, les enseignants de demain deviendraient des décrypteurs du monde. Autrement dit, ils serviront d’intermédiaire essentiel entre l’école du futur et les élèves. D'ailleurs, ces écoles refaçonnées ne seront probablement plus des lieux principaux d’enseignements. Les idées les plus extrêmes voient des professeurs virtuels. Autrement dit, le métier de professeurs disparaîtrait pour laisser place à des entités automates. Cet avenir hypothétique est vivement critiqué et dénoncé par les partisans de l’enseignement classique.
Ils prônent un apprentissage fortement encadré où les élèves sont protégés contre les distractions d’Internet. Les prémisses de cette révolution peuvent être observées dans les pays à forte avancée technologique comme Singapour. Les écoles s’y sont déjà solidement accoutumées avec les avantages de la technologie moderne. Les enseignants singapouriens envoient ainsi les leçons directement sur un site internet dédié. Les élèves y accèdent grâce à leurs smartphones et tablettes. Malgré l’attractivité de ce premier exemple d’adaptation, il reste extrêmement couteux sur le plan financier.
Les professeurs connectés : une classe inversée
Ce concept de classe inversée est déjà mondialement connu. Il est né en Amérique et l’un de ses précurseurs est un Américain connu sous le nom de Salman Khan. Ces dernières années, il a eu l’idée de publier très régulièrement sur YouTube, des séries de cours de Mathématiques. Ce pédagogue possède plus de 6 millions d’abonnés à sa chaine qui le suivent continuellement. Sa grande notoriété et son dévouement lui auront ainsi valu un parrainage en la personne de Bill Gates.
Peu de temps avant lui, un enseignant mosellan moins connu a publié quelques courtes vidéos reprenant un programme de Mathématiques de secondaire. Ces idées inédites de classes inversées se sont massivement démocratisées et démontrent l’engouement des élèves. Le professeur arrive à effectuer un suivi des leçons et redirigeant les élèves vers des applications. Le professeur du futur aura alors un rôle central à jouer dans l’apprentissage par le biais de la technologie. En revanche, les élèves ne seront pas à l’abri des distractions et détracteurs du web.
La place des enseignants dans le monde de demain
Nombreux sont ceux qui pensent que les professeurs du futur ne seront plus des facilitateurs, mais des médiateurs. Ainsi, dans ce nouveau monde extrêmement digitalisé, on serait tenté de dire que les élèves évolueront dans un concept de partage et de collaboration intuitive. Même si cette perspective semble séduisante, il existe des freins qui conduisent à la disparité. Face à un mode d’éducation hiérarchisé et vertical, l’école de demain sera probablement plus différenciée. Ainsi, les professeurs veilleront à adapter la nouvelle technologie aux spécificités de chaque élève.
Autrement, les technologies de demain ne sont que des outils par d’autres. Le professeur du futur sera invité à trier les informations pour éviter aux étudiants de s’y perdre. En le recrutant, le premier indicateur repose sur ces connaissances avant ses compétences pédagogiques. D’après les acteurs de l’éducation nationale, l’introduction des nouvelles technologies mettra les professeurs au centre des stratégies. Son rôle sera bien plus valorisé, car les élèves auront besoin davantage de motivations et de concentrations face au caractère ludique d’Internet.